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Nuisances sonores : le fléau des temps modernes

nuisances sonores le fléau des temps modernes

Selon d’ADEME, 43% des français disent être gênés par le bruit. Ce bruit, quand il devient trop fort ou trop fréquent, peut devenir une nuisance, aussi bien pour la santé physique que morale. Mais comment s’en débarrasser ? Pour le réduire, il faut d’abord comprendre qu’il existe différents bruits, et que les actions à mettre en place ne sont pas les mêmes en fonction de ses catégories de nuisances sonores.

Comment le mesurer ?

C’est le décibel qui est utilisé pour exprimer le niveau acoustique d’un son, et donc les bruits. Plus le son est fort, plus son nombre de décibels augmente, suivant une échelle logarithmique graduée en décibels (dB). De par ce logarithme, lorsqu’une source sonore est multipliée par 2, le niveau est augmenté de 3 dB. Par exemple, 2 chansons écoutées simultanément et de même volume, dont le niveau sonore est de 50 dB, ne donneront pas 100 dB, mais 53 dB.

Les différentes catégories de bruit

Il existe tout d’abord les bruits aériens extérieurs. Ils proviennent du trafic routier, ferroviaire ou encore aérien. Ils sont également appelés « bruits route ». Ils sont transmis par l’air et au travers des murs, de la façade, des fenêtres, de la toiture et également latéralement par les murs et cloisons intérieurs.

Les bruits aériens intérieurs proviennent eux des émissions sonores à l’intérieur d’un bâtiment : voix, radios, télévision, musique … Ils sont également appelés « bruits roses». Ils se propagent dans la pièce où ils sont émis puis directement par les murs et les cloisons séparant deux locaux et indirectement par les ou planchers et plafonds.

Les bruits d’impact ou bruits de choc sont eux aussi intérieurs. Ce sont les bruits liés à un choc ou une vibration : bruits de pas sur le sol (talons), déplacement de meubles, chute d’objets etc. Ils sont transmis par mise en vibration de la structure et des parois du bâtiment (planchers ou murs) et par les parois latérales.

Les bruits d’équipement sont ceux produits par les ascenseurs, la robinetterie, une chaudière, une ventilation mécanique, une installation de #chauffage ou de conditionnement d’air, les volets roulants etc. Ils peuvent être transmis de façon directe et indirecte par voie aérienne et sous forme de bruits d’impact par mise en vibration des parois.

À chaque bruit correspondent donc des systèmes différents pour en réduire sa propagation.

Bruits aériens extérieurs : la solution se trouve dans la menuiserie

Vis-à-vis des bruits extérieurs, l’isolement acoustique est principalement lié à la qualité des fenêtres.

La pose d’un joint de calfeutrement peut être bénéfique en faisant gagner jusqu’à 5 dB(A). Si le joint ne suffit pas, un vitrage épais permet d’obtenir 30 dB(A) d’isolement.

L’utilisation de fenêtres à double vitrage phonique est une étape supplémentaire qui contribue encore plus efficacement à la réduction des bruits aériens extérieurs. Vous pouvez également opter pour la pose d’une deuxième fenêtre extérieure, pour atténuer les bruits. Dans ce cas, l’aspect extérieur de votre logement sera modifié. Vérifiez donc auprès de la copropriété et de la mairie que vous êtes en droit de faire ces changements vis-à-vis des règlements en vigueur.

Les coffres de volets roulants sont également des points faibles acoustiques qui peuvent être renforcés par la pose de joints silicone entre la plaque de fermeture et le plafond, la pose d’absorbants et isolants acoustiques à l’intérieur du coffre et enfin le renforcement du coffre par adjonction ou remplacement de plaques en bois ou en plâtre.

Les bruits aériens intérieurs : ce sont les murs qu’il faut cibler

Pour réduire les bruits aériens de vos voisins d’à côté, la solution consiste à renforcer l’ isolation des parois par lesquelles le bruit se transmet : les murs.
Deux types de renforcement existent : les complexes de doublage à coller et les parements sur ossature métallique.

  1. Vous pouvez tout d’abord acheter des produits prêts à l’emploi constitués d’un panneau de laine minérale de 40 à 100 mm d’épaisseur collé sur une plaque de plâtre. Il suffit de les coller sur la paroi initiale pour réduire la propagation du bruit.
  2. Vous pouvez également procéder à un doublage sur ossature métallique.
    Il convient alors d’utiliser des rails métalliques qui constituent l’ossature et qui supportent les lais de laine minérale, de laisser une lame d’air entre la cloison existante et la nouvelle structure et de couvrir le tout d’une plaque de plâtre. Attention, il est important de ne pas comprimer l’isolant. Cette technique d’isolation acoustique s’applique aussi pour les plafonds.

Les bruits d’impacts : plafonds et planchers sont les premiers concernés
L’isolation du plancher est idéale pour réduire les bruits d’impact que pourraient entendre les personnes du dessous.

  • La pose d’un revêtement de sol est de loin la solution la plus économique et la plus simple. Elle peut faire gagner 15 dB(A) pour un simple aiguilleté, 20 dB(A) pour un revêtement de sol plastique sur sous-couche et jusqu’à 30 dB(A) pour une moquette sur thibaude (trame textile) ou sur sous-couche caoutchoutée.
  • Le sol flottant est la solution la plus définitive. Une chape de mortier est coulée sur un matériau isolant posé sur le plancher support. Désolidarisé des murs et des planchers, le sol flottant atténue la transmission des vibrations sonores de 20 à 30 dB(A). Si la solution présente de gros avantages : elle est définitive et maintient ses performances au fil du temps, elle contient également des inconvénients majeurs : la hauteur sous plafond est réduite de 40 à 80 mm, la surcharge de tels ouvrages n’est pas compatible avec tous les planchers et il faut refaire le revêtement de sol, déplacer les radiateurs et recouper les portes.
  • Pour les bruits d’impact venant d’en haut, vous pouvez installer un plafond suspendu constitué de plaques de plâtre vissées sur une ossature métallique. Il faut laisser un espace entre le plafond initial et le plafond suspendu recouvert d’une laine minérale. Deux points sont à noter : en plafond, il ne faut pas coller un complexe de doublage. Il faut également savoir que cette technique n’assure qu’une protection partielle dans la transmission des bruits de chocs.

Bruits d’équipements : vérifiez vos installations

  1. Les canalisations : elles doivent être fixées uniquement à des parois lourdes, ou être équipées de colliers antivibratiles garnis de mousse. En effet, l’essentiel des nuisances sonores provient des colliers simples qui créent une liaison mécanique rigide entre la canalisation et la paroi.
  2. La robinetterie : les bruits peuvent en être réduits en équipant l’installation de robinets silencieux. Leurs performances acoustiques sont indiquées par un indice « Ds ». Plus il est élevé, plus le robinet est silencieux.
  3. Les chasses d’eau : certaines sont à robinetterie acoustique. Pensez à vous renseigner !
  4. Pour finir, n’adossez pas les appareils électroménagers tels que machine à laver, sèche-linge ou lave-vaisselle à des cloisons rigides et légères : elles transmettent les vibrations.

À EVITER : négliger l’isolation acoustique

Le changement de vitrage sans s’assurer de leur performance acoustique est une erreur. Choisissez un produit certifié, garant d’une réduction des bruits.

Article publié le 7 décembre 2011, mis à jour en février 2020 par Lisa P.

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Une réponse

  1. Vitrage, enjeu de la performance énergétique says:

    […] paramètres sont aussi à prendre en compte pour le choix de votre vitrage. Son isolation phonique, via le coefficient d’affaiblissement acoustique appelé R exprimé en Décibels dB(A) pour le […]

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