Entretenir l’extérieur de sa maison est bien plus qu’une question d’esthétique : c’est un enjeu de durabilité, de confort et parfois même d’obligation réglementaire. Le ravalement de façade en est un parfait exemple. Si vous possédez une maison dont la surface de façade avoisine les 100 m², vous vous demandez probablement combien un tel chantier pourrait vous coûter.
En 2025, le prix moyen d’un ravalement de façade de 100 m² se situe généralement entre 8 000 et 20 000 € TTC, selon la nature des travaux engagés. Mais attention : ce chiffre cache des écarts importants. Tout dépend de l’état de vos murs, du type de revêtement souhaité, de l’accès au chantier… et de votre localisation.
Quel est le prix moyen d’un ravalement pour une maison de 100 m² ?
Pour une maison avec 100 m² de surface de façade, il faut prévoir un budget moyen compris entre 8 000 et 20 000 € TTC, tous frais inclus. Cette fourchette de prix dépend principalement de l’ampleur des travaux : nettoyage simple, reprise d’enduit, pose d’un isolant ou traitement de la pierre, chaque solution implique un coût très différent.
Attention à ne pas confondre surface habitable et surface de façade : une maison de 100 m² au sol, avec un étage et quatre murs exposés, représente souvent 120 à 140 m² de façade à traiter. Or, c’est bien cette surface verticale qui détermine le coût du ravalement, et non la surface intérieure.
Prenons l’exemple d’une maison à étage de 10 m de long sur 5 m de large, avec 2,5 m de hauteur sous plafond par niveau. On obtient environ 125 m² de façade extérieure ([(10+5) x 2] x 2,5 x 2), hors ouvertures. C’est cette donnée qui servira de base au calcul.
Exemple de devis pour trois prestations de ravalement de façade différentes
Chaque façade a ses spécificités, mais la majorité des projets entrent dans l’un de ces trois cas de figure. Voici des scénarios concrets, avec des budgets moyens observés pour 100 m², afin de vous situer facilement.
Exemple 1 : nettoyage et peinture sur façade saine (≈ 2 000 à 4 500 €)
Si votre façade est en bon état structurel, un simple nettoyage suivi d’une peinture peut suffire. C’est la solution la plus économique et rapide à mettre en œuvre. Le chantier inclut généralement :
- Un nettoyage haute pression ou un traitement anti-mousse,
- Une peinture de façade acrylique ou siloxane,
- Quelques reprises légères d’enduit si besoin.
Ce type de ravalement a surtout une portée esthétique, avec une durée de vie de 8 à 10 ans selon l’exposition et l’entretien.
Exemple 2 : réparation + enduit (≈ 5 000 à 10 000 €)
Lorsque la façade présente des fissures, décollements ou zones endommagées, un enduit neuf est souvent nécessaire. Le prix varie selon le type :
- Monocouche ciment : économique et couvrant,
- À la chaux : plus respirant, idéal pour les murs anciens,
- Plâtre-chaux ou enduits traditionnels : plus coûteux mais adaptés aux bâtis anciens.
Ce scénario implique un temps de chantier plus long mais assure une remise à neuf durable, pour 15 à 20 ans.
Exemple 3 : rénovation complète avec ITE ou bardage (≈ 13 000 à 32 000 €)
C’est l’option la plus ambitieuse mais aussi la plus performante : associer ravalement et isolation thermique par l’extérieur. Deux solutions principales :
- ITE avec enduit sur isolant (PSE, laine de roche),
- ITE sous bardage (PVC, bois, composite…).
Ces travaux offrent un double bénéfice : esthétique + performance énergétique. En rénovation globale, ils peuvent ouvrir droit à des aides financières comme MaPrimeRénov’. Le retour sur investissement est réel, surtout sur le long terme.
Quels facteurs influencent le prix d’un ravalement de façade d’une maison de 100m2 ?
L’état initial de la façade
C’est souvent le facteur qui fait exploser un devis. Une façade propre et stable nécessitera peu de préparation, tandis qu’un mur fissuré, humide ou encrassé demandera des traitements préalables : rebouchage, décapage, application d’un traitement hydrofuge ou anti-mousse. Ce poste peut représenter jusqu’à 20 % du coût total. Un diagnostic préalable permet d’éviter les mauvaises surprises en cours de chantier.
Le type de façade
La nature des matériaux conditionne directement les méthodes et produits à utiliser. Par exemple :
- Une façade en béton ou parpaing est plus rapide à ravaler,
- Une façade en brique ou pierre exige un nettoyage doux, le rejointoiement, voire un sablage soigné,
- Les murs anciens en torchis ou moellons nécessitent des enduits adaptés, souvent à la chaux.
Plus la façade est technique ou fragile, plus les coûts grimpent.
Le type de finition choisi
Une simple peinture de façade coûte en moyenne 15 à 30 €/m². Un enduit monocouche monte à 20–60 €/m², tandis qu’un bardage ou parement en pierre peut dépasser les 150 €/m². Le choix esthétique et fonctionnel a donc un impact direct sur le budget final. Mieux vaut définir votre besoin : rénovation « cosmétique », renfort technique ou mise en valeur du bien.
L’accessibilité du chantier
Une façade difficile d’accès (en hauteur, en mitoyenneté, sur terrain en pente) nécessitera des moyens spécifiques :
- Échafaudage fixe ou roulant (environ 4 à 8 €/m²),
- Nacelle élévatrice ou sécurisation renforcée.
Ce poste logistique, souvent sous-estimé, peut peser lourd sur le devis final, surtout sur les maisons à étage.
La main-d’œuvre et les prix régionaux
Les tarifs horaires des façadiers varient entre 30 et 50 € HT, mais les disparités régionales sont bien réelles. En zone urbaine ou tendue (Île-de-France, Côte d’Azur…), les devis peuvent être 15 à 25 % plus élevés qu’en zone rurale. D’où l’intérêt de comparer plusieurs artisans locaux, et de se méfier des offres trop basses, souvent synonymes de prestations bâclées.