Peut on coucher une machine à laver ? Nos conseils pratiques

Transport sécurisé d’une machine à laver avec un diable lors d’un déménagement

Transporter un lave-linge n’est jamais une opération anodine. Beaucoup se demandent : peut on coucher une machine à laver pour gagner de la place dans un véhicule ou franchir un escalier étroit ? La réponse officielle des fabricants est claire : le transport debout reste la seule méthode garantie sans risque. Pourtant, dans certaines situations, l’horizontale semble inévitable. Ce choix n’est pas sans conséquence : un tambour qui se décale, une fuite d’eau résiduelle qui s’infiltre dans les circuits électroniques, voire un moteur endommagé par une mauvaise inclinaison. Ce qu’on oublie souvent, c’est que ces problèmes ne se manifestent pas toujours immédiatement. Une machine peut paraître fonctionnelle, puis tomber en panne quelques semaines après le déménagement. Cet article apporte un éclairage précis sur les risques réels, les précautions à prendre et les alternatives possibles pour transporter un lave-linge sans compromettre sa durée de vie.

Pourquoi les fabricants déconseillent-ils de coucher une machine à laver ?

Tous les constructeurs insistent sur un point : une machine à laver doit rester en position verticale lors du transport. Cette recommandation s’explique par la conception même de l’appareil. Le tambour repose sur des suspensions et amortisseurs qui absorbent les vibrations lors de l’essorage. Placée à l’horizontale, la charge se répartit mal, ce qui peut déformer ces éléments ou provoquer un désalignement du tambour. Les contrepoids en béton, pesant parfois plus de 20 kg, exercent alors une pression inhabituelle sur la cuve et ses fixations.

Les fabricants soulignent aussi le risque pour les composants électroniques : en cas de transport couché, de l’eau résiduelle peut s’infiltrer dans la carte de commande. Selon l’ADEME, près de 30 % des pannes électroménager liées au déménagement proviennent d’une mauvaise manutention. Les circuits électriques ou les joints hydrauliques figurent parmi les premières victimes.

En pratique, maintenir la machine debout n’est pas qu’une consigne théorique : c’est le moyen le plus sûr de garantir la durée de vie de l’appareil et d’éviter des réparations coûteuses pouvant dépasser 150 à 200 € pour un tambour endommagé.

Quels sont les risques d’un transport couché ?

Coucher une machine à laver peut sembler anodin sur le moment, mais cette pratique expose l’appareil à des dommages invisibles qui apparaissent souvent après coup. Le premier risque concerne le tambour, qui peut se déplacer et mettre à mal les amortisseurs. Résultat : des vibrations inhabituelles, un bruit métallique ou une usure accélérée des suspensions.

Autre problème fréquent : les fuites d’eau résiduelle. Même après une vidange, il reste toujours un peu de liquide dans les tuyaux ou la pompe. Couchée, la machine laisse parfois cette eau s’infiltrer dans la carte électronique ou dans le moteur, provoquant court-circuit ou oxydation.

Le moteur et ses lubrifiants peuvent également souffrir d’une mauvaise inclinaison. Une fuite d’huile, même minime, compromet la performance et entraîne des réparations souvent coûteuses. Enfin, les tuyaux et raccords risquent d’être écrasés, générant des fuites lors de la remise en service.

En résumé, les conséquences d’un transport couché se traduisent par des pannes pouvant coûter cher (jusqu’à 40 % du prix d’un lave-linge neuf). C’est pourquoi cette option doit rester un dernier recours.

Dans quels cas peut-on envisager de coucher une machine à laver ?

Même si le transport vertical reste la règle, certaines situations obligent à envisager de coucher un lave-linge. Cela arrive par exemple lorsque le véhicule est trop bas, que l’accès à un logement est étroit ou que des escaliers compliquent toute autre manipulation. Dans ces cas précis, l’horizontale devient une solution de dépannage, mais elle doit être abordée avec prudence.

Le type de machine joue aussi un rôle. Les modèles à hublot sont plus sensibles car leur système de suspension est plus complexe, tandis que les machines top supportent mieux une inclinaison si elles sont posées sur leur côté porteur (jamais sur la porte ni sur l’arrière). Quant aux lave-linge séchants, leur conception hybride rend le transport couché fortement déconseillé.

Si cette solution est inévitable, elle doit être temporaire et anticipée. L’appareil doit être parfaitement vidangé, le tambour bloqué, et les zones fragiles protégées. Dans la pratique, cette alternative doit rester exceptionnelle car elle multiplie les risques de pannes différées.

Les précautions indispensables si vous devez coucher votre machine

Si coucher un lave-linge devient inévitable, certaines étapes sont essentielles pour réduire les risques. La première consiste à effectuer une vidange complète : débrancher l’arrivée d’eau, vider le tuyau d’évacuation et lancer un essorage à vide pour éliminer un maximum d’eau. Même quelques millilitres oubliés peuvent provoquer une infiltration dans les circuits.

Le blocage du tambour est également prioritaire. Les vis de transport d’origine sont idéales, mais si elles sont introuvables, il est possible d’utiliser des serviettes roulées, du polystyrène ou des mousses pour empêcher les mouvements internes. Sans cette étape, les suspensions risquent de se tordre.

Il est aussi recommandé de protéger l’extérieur : scotcher le hublot, le tiroir à lessive et les câbles, puis recouvrir la machine de couvertures épaisses ou de papier bulle. Si vous devez coucher l’appareil, privilégiez le côté indiqué par le constructeur, en évitant absolument l’arrière et la façade.

Enfin, avant de remettre en service, laissez reposer la machine 1 à 2 heures debout afin que les liquides et lubrifiants se stabilisent. C’est une précaution simple qui peut éviter une panne coûteuse dès le premier cycle.

Comment transporter un lave-linge en toute sécurité (même debout)

Un lave-linge pèse en moyenne 60 à 100 kg, ce qui en fait un appareil lourd et difficile à manipuler. Pour limiter les risques de casse – ou de blessure – il est essentiel d’avoir le bon matériel et une méthode claire. Le transport debout reste l’option idéale, mais encore faut-il savoir comment le sécuriser.

L’outil le plus pratique est le diable de manutention, qui permet de déplacer l’appareil sans effort excessif. Des sangles solides servent à maintenir la machine contre le diable ou à l’arrimer dans le véhicule. Les gants antidérapants améliorent la prise en main et protègent les mains. Enfin, des couvertures ou du papier bulle évitent les rayures et absorbent une partie des chocs.

Pendant le transport, veillez à toujours caler le lave-linge contre une paroi (idéalement la cabine du camion) et à combler les espaces vides avec des cartons ou coussins. Cela évite les mouvements brusques qui abîment tambour et suspensions. En cas d’escalier, mieux vaut être au moins deux personnes et avancer lentement, palier par palier.

En respectant ces gestes, vous maximisez vos chances de réinstaller une machine 100 % fonctionnelle à l’arrivée.

Alternatives et solutions professionnelles

Lorsque le transport d’un lave-linge paraît trop complexe, faire appel à des déménageurs professionnels représente une option sûre. Leur expertise permet de manipuler un appareil de plus de 80 kg sans l’endommager, grâce à des sangles spéciales, des chariots adaptés et des techniques éprouvées. En cas d’accident, leur assurance couvre aussi les éventuels dommages, ce qui n’est pas le cas d’un transport improvisé.

Il existe également des solutions techniques intéressantes. Dans les immeubles ou maisons à accès difficiles, un monte-meuble peut faciliter le passage par une fenêtre ou un balcon. Cette méthode évite de forcer dans des escaliers étroits, réduisant les risques de casse. Pour les trajets longs, certains loueurs proposent des véhicules déjà équipés de systèmes d’arrimage, limitant encore davantage les mouvements internes.

Opter pour des professionnels peut sembler plus coûteux au départ (souvent entre 150 et 300 € pour le transport d’un gros électroménager), mais cette dépense reste minime comparée au prix d’un lave-linge neuf ou à une réparation dépassant parfois 200 €. C’est donc une solution qui allie sécurité et tranquillité d’esprit.

Conclusion

Alors, peut-on coucher une machine à laver ? Techniquement oui, mais uniquement en dernier recours et avec une préparation irréprochable. Les fabricants le rappellent : la position verticale reste la seule garantie pour préserver tambour, suspensions et composants électroniques. Transporter un lave-linge couché multiplie les risques de fuites, de désalignement ou de pannes différées qui peuvent coûter cher.

La clé pour éviter ces désagréments repose sur quelques règles simples : vidange complète, blocage du tambour, protection extérieure et attente avant rebranchement. En cas de doute, s’appuyer sur des solutions professionnelles permet de gagner en sécurité et en sérénité, surtout pour un appareil dont la valeur et la durée de vie en dépendent.

Bien anticiper son transport, c’est assurer à son lave-linge une nouvelle installation sans mauvaise surprise… et prolonger ses années de service dans votre buanderie.

FAQ – Peut on coucher une machine à laver ?

Peut on coucher un lave-linge top ?

Oui, mais uniquement sur son côté porteur (celui sans charnière). Ne jamais le poser sur l’arrière ni sur la porte.

Combien de temps attendre avant de rebrancher une machine couchée ?

Un délai de 1 à 2 heures est recommandé pour laisser redescendre l’eau et les lubrifiants. Pour plus de sécurité après un long trajet, attendre jusqu’à 24 heures.

Que faire si les vis de transport sont perdues ?

Vous pouvez bloquer le tambour avec des serviettes roulées, du papier bulle ou des mousses placées à l’intérieur. Ce n’est pas aussi efficace que les vis d’origine, mais cela limite les chocs.

Quels sont les signes qu’un lave-linge a été abîmé ?

Des vibrations excessives, un bruit métallique, des fuites ou encore des pannes électroniques peuvent apparaître après un transport mal réalisé.

Faut-il faire un cycle test après le déménagement ?

Oui, lancez un cycle à vide pour vérifier l’absence de fuite et le bon fonctionnement avant une utilisation normale.

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