Qui n’a pas rêvé d’avoir une cheminée dans sa maison ? Mais avec le coût, la consommation d’énergie et l’entretien, il convient de prendre en compte tous les paramètres. Voici quelques conseils pour vous aider à orienter votre choix.
Avant de faire votre choix, pensez à déterminer vos priorités. L’installation de la cheminée et la sélection de son gabarit dépendent essentiellement de la nature et du nombre de pièces à chauffer. Posez-vous ces questions au préalable :
Quel style de cheminée ?
Vous devez vous demander ce que vous souhaitez comme type de cheminée : plutôt classique ou contemporaine ? Le reste sera plutôt déterminé par la présence d’un conduit de cheminée existant ou non et de la surface à chauffer.
Si un conduit de cheminée est déjà installé ou potentiellement installable, vous avez la possibilité d’opter pour une cheminée à bois. Dans le cas contraire, une cheminée à l’éthanol ou électrique devra être envisagée.
Foyer ouvert ou fermé ?
Si vous êtes un(e) adepte du feu de bois, pas de doute que la traditionnelle cheminée avec un foyer ouvert saura combler vos attentes. Elle présente l’avantage de renvoyer une chaleur directe et agréable.
Le foyer fermé est intégré dans le montage de la cheminée. Il diffuse dans les pièces de la maison une chaleur ambiante. Grâce à son système de vitre et de récupération d’air frais, il permet un bon maintien de la température.
Quelle implantation ?
En fonction de la configuration de votre maison, vous pourrez choisir la position de votre cheminée.
- Cheminée suspendue : elle ne repose pas sur le sol. Très en vogue en ce moment, elle apporte une élégance et une modernité indéniables à la pièce. En implantation centrale dans la pièce, elle constitue une pièce maîtresse de la maison en tant qu’objet décoratif par excellence. On trouve plutôt des modèles haut de gamme. Avec ce type de cheminées, il faut donc prévoir un certain budget.
- Cheminée adossée : plutôt classique, il s’agit du modèle que l’on vient poser contre le mur. En pierre ou en métal, la possibilité des matériaux est assez variée.
- Cheminée d’angle : Elle vient se loger dans un coin ou un angle pour s’adosser contre le mur. On peut la retrouver sous forme quasi triangulaire ou rectangulaire.
- Cheminée encastrée : elle s’insère dans une cavité du mur prévue à cet effet. Il s’agit d’un appareil de chauffage esthétique et peu encombrant dans la maison.
[À noter] Qu’elle soit suspendue ou adossée, la cheminée peut être à double ou triple faces. Elle présente en effet plusieurs faces constituées de vitres, qui permettent de voir la cheminée sous plusieurs angles (devant, derrière, sur les côtés).
Quel rendement ?
Le rendement d’une cheminée ouverte est en moyenne de 15 %*. En effet, la majeure partie de l’énergie qu’elle produit part dans les fumées. Ce qui ne permet pas une optimisation efficace de la quantité d’énergie produite par rapport à la quantité d’énergie consommée. Plus une cheminée produira de l’énergie tout en consommant un minimum, plus elle aura un rendement élevé. Pour améliorer la performance d’une cheminée ouverte, il est vivement recommandé d’intégrer un insert à bois. Ce dispositif est incorporé au sein de la cheminée existante, qui va ainsi fonctionner comme un foyer fermé après installation.
Avec un rendement de 70 à 85%, la cheminée à foyer fermé comporte une bonne performance énergétique. Elle est idéale pour chauffer une surface jusqu’à 100 m2 environ.
La cheminée à l’éthanol ne représente pas une solution de chauffage. Trop peu performante, elle constitue plutôt un objet décoratif en apportant une ambiance chaleureuse dans la maison.
Quelle autonomie ?
L’autonomie reste le point faible de la cheminée à bois. Même avec un foyer fermé, vous aurez besoin d’être présent pour approvisionner le système en bûches. En plus du nettoyage régulier des cendres à effectuer, vous devrez disposer d’un endroit de stockage assez conséquent pour les bûches. Le ramonage est obligatoire au moins une fois par an afin d’éviter tous les risques liés aux incendies du conduit de cheminée. Cela peut varier en fonction des localités qui peuvent imposer jusqu’à deux ramonages par an, dont un en période d’utilisation de la cheminée.
Si vous ne souhaitez pas avoir de contraintes liées à l’entretien ou au stockage, vous pouvez opter pour la cheminée à gaz ou électrique. Ces dispositifs ne fonctionnent pas avec des énergies renouvelables, mais ils ont l’avantage de fonctionner en totale autonomie.
Quelles sont les aides financières ?
Les “appareils de chauffage ou de production d’eau chaude au bois”* sont éligibles au CITE (Crédit d’impôt pour la transition énergétique), sous conditions de remplir certains impératifs en termes de performance énergétique.
Pour les foyers fermés et inserts de cheminée intérieures :
- Rendement énergétique ≥ 70 %
- Concentration moyenne de monoxyde de carbone ≤ à 0,3 %
- Indice de performance environnementale ≤ 1
- Émissions de particules ≤ à 90 mg/Nm3
Pour installer un insert de cheminée, vous pouvez également bénéficier de la Prime d’Energie ou Certificats d’Economies d’Energie (CEE). Renseignez-vous également auprès de l’ANAH (Agence national de l’habitat) pour prétendre à d’autres aides complémentaires.
Et si vous passiez plutôt au poêle à granulés ?
D’un côté, le poêle à granulés fait partie des options que certains foyers choisissent en raison de ses caractéristiques intéressantes, particulièrement pour son rendement. Cela peut augmenter jusqu’à 80 à 90 % selon la manière dont vous allez l’utiliser. Contrairement à ce que vous pensez, le poêle à granulés est un dispositif économe en suivant la technologie moderne.
Étant conçu pour donner de la chaleur rapidement avec efficacité, l’installation d’un poêle à granulés sur un conduit existant est considérée comme la meilleure option. Par ailleurs, pour que l’installation se fasse dans les règles, il faut trouver le modèle qui pourra s’adapter au nombre de pièces, à la taille et bien sûr, à la température souhaitée.
Bien que le coût d’un poêle à granulés soit élevé, il faut prendre en compte les avantages que chaque foyer pourrait obtenir grâce à sa consommation modérée. En général, la consommation journalière est de 1 KW, ce qui signifie qu’en une année, celle-ci est évaluée à 180 KW environ. Peu importe les pièces que vous aimeriez chauffer, il est tout à fait possible que ce dispositif puisse combler vos besoins.
En ce qui concerne le modèle de poêle à acheter, vous n’aurez aucun mal puisqu’il existe plusieurs marques sur le marché qui pourraient parfaitement remplir toutes vos exigences. Le prix peut varier entre 4 000 et 7 000 euros selon l’équipement de votre choix.
[Conseil du pro] La bonne performance de votre système de chauffage ne suffit pas. Pour ne pas perdre toute la chaleur émise, une bonne isolation sous toiture et des murs sont aussi indispensables.