Votre maison, lorsqu’elle est âgée de plus de 20 ans, a de forts risques d’être une passoire thermique. Cela signifie que son isolation est perfectible donc que vous consommez trop d’énergie pour la chauffer. En améliorant votre isolation, vous réduirez vos consommations. Vous faites ainsi un geste pour l’environnement en préservant les ressources énergétiques et limitant les émissions de gaz à effet de serre.
Faisons un point sur les sources potentielles de déperditions thermiques d’une maison selon l’Ademe :
La toiture : le principal point faible
Naturellement, l’air chaud étant plus léger, la chaleur monte. Elle s’échappe donc logiquement par les plafonds et les toits. Vous remarquerez qu’il fait rarement froid sur le sol à l’étage. Les pertes caloriques peuvent représenter ainsi jusqu’à 30% du total des déperditions thermiques. Inversement, la toiture est la partie du bâtiment qui reçoit le plus d’ensoleillement donc de chaleur en été.
La solution est donc de mettre en place soit une isolation du plancher soit une isolation des rampants des combles.
Jeter l’air pas les fenêtres
Les menuiseries sont un autre point faible d’une habitation, qu’elles soient en PVC ou en bois.. Autant dire qu’un simple vitrage n’est aujourd’hui plus d’actualité pour éviter les pertes ou entrées de chaleur. Et souvent, soit parce que la fenêtre a été mal posée, soit parce que le châssis est de mauvaise qualité ou mal entretenu (en bois notamment), les fuites d’air sont légions sur ces parties.
L’investissement dans des fenêtres à double, voire triple vitrage (pour les pièces les moins ensoleillées) sera donc inéluctable.
Les murs non isolants
Pour beaucoup, passer à travers un mur est un rêve ou un fantasme ! Déguisez-vous en atome d’oxygène et ce rêve deviendra réalité sur de nombreuses parois d’une construction. Par exemple, les murs en pierre ou en parpaing, sans isolation complémentaire ne permettent pas de retenir suffisamment la chaleur.
Pour pallier à ce problème, vous aurez le choix entre isoler vos murs par l’intérieur et pour celles et ceux qui manqueraient de place, réaliser une isolation thermique par l’extérieur (ITE).
Le sol, conducteur du froid
Souvent en contact direct avec le terrain, le sol du rez-de-chaussée est source de pertes de chaleur, représentant jusqu’à 10% du total des déperditions énergétiques. Bien isoler le sol apporte un confort au niveau phonique et permettra de limiter les remontées d’humidité.
L’idéal pour l’isolation du sol, s’il est directement sur la terre, est de réaliser un vide sanitaire (accessible ou non) pour permettre une circulation de l’air. Si vous ne pouvez pas réaliser de vide sanitaire, il existe de multiples solutions d’isolation. Toutefois, l’isolant doit être posé sous le revêtement (carrelage, parquet, béton ciré, …) pour limiter les problèmes acoustiques.
Les ponts thermiques, liés aux malfaçons
Les causes de ponts thermiques sont souvent inhérentes à la conception de la structure du bâtiment. Il y a pont thermique dès qu’il y a discontinuité entre des matériaux et des parois de structure. On les retrouve aux jonctions des façades et planchers, façades et refends, façades et toitures, façades et planchers bas, ainsi qu’à tous les percements (portes, fenêtres, loggias…). Paradoxalement, mieux votre maison est isolée plus les ponts thermiques ont d’impact sur les déperditions énergétiques.
Pour traiter les ponts thermiques, une des solutions les plus sûres est de réaliser une isolation par l’extérieur. En isolant la totalité de la surface, vous obtiendrez de meilleurs résultats et vous limiterez les omissions. Sinon, vous devrez traiter chaque point faible individuellement, sans garantie de réussite pour chaque cas, comme les jonctions des façades et planchers, façades et refends, façades et toitures, façades et planchers bas, …
Les petites fuites d’air font les grandes déperditions
On oublie régulièrement ces sources de déperditions thermiques. Pourtant, on peut retrouver ces infiltrations d’air dans le système de ventilation, les prises électriques, les appliques d’éclairage, les seuils de portes, les fissures murales, la hotte aspirante ou encore les trappes de grenier ou de cheminée.
Leur colmatage se fera en fonction de leur cause soit par un calfeutrage, la pose de joints ou de mortier ou l’injection d’une mousse polyuréthane.
En conclusion, voici quelques points à vérifier pour une rapide évaluation de vos faiblesses thermiques :
- vos combles sont-ils isolés ?
- vos murs, sols et fenêtres sont-ils froids en hiver et chauds en été ?
- avez-vous de gros problèmes d’humidité dans les pièces d’eau ?
- détecter les fuites d’air, à l’aide d’une bougie par exemple
[Conseil du pro] Une fois votre maison bien isolée vous risquez de rencontrer des problèmes d’humidité. La principale cause : une mauvaise aération. Pour y remédier, l’installation d’une ventilation est nécessaire. Dans le cadre d’une rénovation, la solution économique privilégiée est la ventilation centralisée par insufflation.
[Focus] Il est conseillé de faire appel à un professionnel pour diagnostiquer l’efficacité énergétique de votre logement. L’usage d’un détecteur thermique demande des compétences techniques que seul du personnel formé peut disposer. Pour tous ces travaux, dans le cadre d’un bouquet de travaux vous pouvez bénéficier d’aides financières.
À éviter : Démarrer les travaux avant de se renseigner sur les aides. Parfois, il est impératif d’attendre le feu vert des administrations avant de démarrer tous travaux. Renseignez-vous auprès d’un Point rénovation info.
Rédigé par Pascal F. en août 2012 et mis à jour mai 2018
15 réponses
Beaucoup de monde de se rend pas compte des fuites d’air aux fenêtres, mais elles sont assez faciles à corriger. La meilleure option est d’installer des fenêtres à double vitrage pour régler la température à intérieure. Mais il faut aussi assurer qu’il n’y a pas de fuites autour de la fenêtre. Un simple calfeutrage peut éliminer tout fuite d’air.
super instructif,merci!!!!!!!!!!
[…] ou une décoration des combles sans avoir préalablement traiter les éventuels problèmes de fuites thermiques ou d’eau. Il est souvent beaucoup plus coûteux de réparer les dégâts que […]
[…] maison soit agréable en été comme en hiver. En effet, l’isolation permet d’empêcher les déperditions énergétiques, de faire respirer vos combles et votre toit et de vous faire réaliser des économies […]
[…] ou une décoration des combles sans avoir préalablement traiter les éventuels problèmes de fuites thermiques ou d’eau. Il est souvent beaucoup plus coûteux de réparer les dégâts que […]
[…] du plancher, surtout si celle-ci a été réalisée il y a plus de 10 ans. Avec le CMIT, les ponts thermiques, engendrant hausse de la consommation énergétique et courants d’air chaud/froid dans la maison, […]
[…] avec des éléments extérieurs (dalle béton et murs parpaing par exemple), cela peut créer des ponts thermiques et augmenter les flux avec l’extérieur. Enfin, cette opération évitera les éventuelles […]
[…] éviter : se lancer dans un changement de chauffage sans avoir au préalable améliorer l’efficacité énergétique de votre bâtiment. Si votre maison est une “passoire thermique”, les gains espérés […]
[…] Les avantages de cette solution sont multiples : on gagne de l’espace sans toucher à la surface au sol, on apporte une petite touche de design pour donner du charme et du cachet à la pièce et on peut ranger toutes sortes de petites choses qui nous encombrent au quotidien. A vous de voir ce que vous voulez faire de cet espace nouveau…et très utile ! Tout en faisant bien attention à ne pas créer de ponts thermiques… […]
[…] Faites appel à un professionnel soit en thermographie, qui réalisera un diagnostic de performance énergétique de votre habitat, soit en infiltrométrie qui détaillera plus spécifiquement vos fuites d’air. Voir nos articles sur les infiltrations d’air et les fuites thermiques. […]
[…] du pro] Afin d’éviter toute #infiltration d’humidité, pensez à vérifier l’isolation de vos murs, y compris de vos toilettes. Technitoit, n°1 Français de la rénovation de l’habitat, est […]
[…] selon les matériaux, de résistance thermique R de 5 à 8(*), tout en limitant au maximum les ponts thermiques. Enfin ce type d’isolation supporte tous les types de couverture et protège sur le long […]
[…] Quels sont les principaux gisements d’économies ? La réponse ici. […]
[…] la plupart du temps, un symptôme de défaut d’isolation mais parfois une problématique de pont thermique ou de manque de […]
[…] Une isolation par l’extérieur (ITE) est à privilégier si votre ravalement est ancien et en mauvais état, vous ferez d’une pierre deux coups ! La technique consiste à appliquer une couche d’isolant par l’extérieur dans le but de réduire les agressions climatiques. Elle est particulièrement performante et apporte également une valorisation esthétique intéressante. C’est la solution idéale, bien que plus coûteuse, qui permet de traiter correctement les ponts thermiques. […]