Tous les professionnels vous engagent à améliorer l’efficacité énergétique de votre logement en isolant les combles et murs extérieurs, en changeant les fenêtres, en calfeutrant les infiltrations d’air. Une fois les travaux réalisés, votre habitation est parfaite pour réduire vos consommations d’énergie. Mais savez-vous qu’une maison mal ventilée vous apportera de l’humidité, donc des moisissures et des odeurs ?
Autrefois, l’aération se faisait naturellement, car les maisons avaient de nombreuses infiltrations d’air, via les menuiseries, la trappe de grenier, le bas de portes, … Aujourd’hui encore, il est conseillé d’ouvrir les fenêtres au moins 10 minutes par jour pour renouveler l’air et faire office de ventilation naturelle ! Or, en période hivernale et dans les pièces humides, cela ne s’avère pas toujours suffisant. Cela présente également de gros inconvénients : nuisances sonores, pollution extérieure, pluie ou insectes qui entrent, ouverture aux cambrioleurs, etc.
La ventilation est donc un élément à ne pas négliger pour une rénovation thermique efficace. D’ailleurs, qu’elle soit naturelle ou mécanique, la ventilation est obligatoire dans les constructions neuves depuis un arrêté de 1982. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) se définit, dans le bâtiment, par un « ensemble de dispositifs mécaniques destinés à assurer le renouvellement de l’air à l’intérieur des pièces ».
Il existe 3 principaux systèmes de ventilation qui se distinguent selon leur mode d’introduction ou d’extraction de l’air.
La ventilation simple flux
C’est le système le plus courant, employé dans l’habitat individuel. Mais la VMC, dans quelle pièce la mettre ? Les entrées d’air sont placées dans les pièces à vivre (chambres, salon, etc.) généralement au niveau des fenêtres. Les bouches d’extraction de l’air sont placées au niveau des pièces humides (salle de bain, cuisine, buanderie) et reliées à un groupe d’extraction motorisé. L’air frais extérieur est ainsi aspiré tout d’abord vers les pièces sèches puis vers les pièces humides et ensuite vers les bouches d’extraction et via les passages d’air sous les portes fermées.
Le contrôle du volume d’air renouvelé par heure se fait manuellement par les occupants : en général, la bouche ou trappe par laquelle l’air est aspiré peut être ouverte plus ou moins grand à l’aide d’un clapet ; le débit d’air entrant peut aussi parfois être réglé par un volet sur les ouïes.
La ventilation simple flux hygroréglable
Cette ventilation fonctionne sur le même principe que la VMC simple flux classique, la différence se situant au niveau du contrôle de la ventilation, celle-ci étant adaptée au taux d’humidité relative. Des systèmes simples disposent d’un contrôle uniquement au niveau du ventilateur ; des systèmes plus élaborés proposent une modulation en fonction de l’humidité au niveau des bouches d’extraction et des entrées d’air (hygro B), permettant une régulation du débit d’air pièce par pièce. L’humidité relative constitue un paramètre pertinent de modulation de la ventilation au sein de l’habitat dans la mesure où la plupart des activités humaines (cuisine, bain, lavage de linge) ainsi que le métabolisme produisent de l’humidité, en quantité plus ou moins importante. La VMC hygroréglable constitue un bon compromis entre une VMC simple flux (économique à l’installation, mais source d’importantes déperditions de chauffage) et une VMC double flux (plus performante, mais aussi nettement plus coûteuse).
La VMC double flux
La ventilation double flux est une VMC qui permet, en plus de renouveler l’air du bâtiment, de récupérer la chaleur (en hiver) ou la fraîcheur (en été) contenue dans l’air évacué du logement et de la fournir à l’air entrant. Elle permet donc d’éviter le gaspillage d’énergie pour le chauffage ou la climatisation. L’économie sur les pertes d’énergie est de 70%, permettant donc de réduire la facture de chauffage. Il existe plusieurs types de ventilation double flux qui diffèrent par leurs fonctions et leurs technologies. La VMC avec échangeur haute efficacité dont l’air neuf extérieur est filtré et préchauffé en passant à travers un échangeur de chaleur à haute efficacité. Cet échangeur permet de récupérer l’énergie sur l’air extrait, sans être mélangé à l’air neuf de renouvellement. L’air extrait sera ensuite rejeté à l’extérieur à une température très faible. Elle peut être associée à un puits canadien. La VMC double flux thermodynamique est, elle, équipée en plus, d’une pompe à chaleur qui chauffe l’air neuf et permet d’atteindre des températures d’air entrant jusqu’à 35 °C. La VMC double flux hygroréglable associe, quant à elle, le principe de fonctionnement de la VMC double flux classique à un système permettant de faire varier le débit d’air aspiré et/ou insufflé en fonction de l’hygrométrie.
Ces types de VMC sont toutefois inadaptés à une rénovation, car leur installation nécessite beaucoup de tuyaux, donc des coûts de travaux et un entretien importants.
Si vous envisagez de rénover votre logement pour y installer une ventilation mécanique, deux autres systèmes de ventilation semblent mieux correspondre à ce type de travaux :
- La VMR, Ventilation Mécanique Répartie consiste à implanter des aérateurs très silencieux dans les parois. La VMR fonctionne sur le même principe que la VMC. Elle force les mouvements de l’air depuis les pièces de vie jusqu’aux pièces de service où il est rejeté. Cependant, contrairement à la VMC, la ventilation mécanique répartie ne nécessite pas le passage de gaines. Des extracteurs indépendants sont installés dans chaque pièce humide.
- La Ventilation Mécanique par Insufflation (VMI) utilise le principe exactement inverse de la ventilation mécanique contrôlée (VMC). Là où la VMC extrait l’air vicié du logement, la VMI insuffle de l’air neuf. L’habitation est donc mise en surpression. En entrée, l’air est filtré et préchauffé (entre 15 et 18 °C selon le réglage) pour un meilleur confort et des économies d’énergie. L’évacuation de l’air vicié a lieu par les ventilations en haut des pièces humides (salle de bain, cuisine, toilettes) et par les bouches d’aération des menuiseries des pièces de vie (salon, chambres, etc.). Il existe aussi des VMI hygroréglables, dont le débit varie en fonction de l’humidité intérieure.
[Conseil du pro] Dans votre choix de ventilation, pensez à l’entretien, car le réseau de conduits doit être entièrement nettoyé et désinfecté tous les cinq ans, ce qui n’est pas simple, puisque les conduits sont supposés être intégrés entièrement dans le plafond et sont donc pratiquement inaccessibles.
À éviter : Installer soi-même le système de ventilation de son habitation
L’intervention d’un professionnel est vivement conseillée pour installer le système de ventilation de sa maison. En effet, le savoir-faire professionnel est de mise pour éviter des désagréments tels que nuisances sonores, mauvaise circulation de l’air neuf et vicié… Le professionnel pourra vous conseiller sur la VMC, dans quelle pièce la mettre pour optimiser son fonctionnement. De plus, outre les risques pour la santé (formation de champignons, accumulation de poussière), un mauvais entretien génère une augmentation de la consommation électrique.
Publié le 28 mars 2012 par Pascal Faucompré et mis à jour en janvier 2018.
8 Responses
bonsoir
peut on ouvrir l endroit ou est entreposé le moteur de la vmc car comme vous le savez il fait chaud qui est dans le grenier
très instructif, merci
[…] dans l’air (qu’il provienne d’une cave, d’une buanderie, d’un garage, d’une VMC ou de l’extérieur) pour chauffer un liquide caloporteur qui transmet la chaleur au ballon pour […]
[…] le système augmente. Le système peut s’installer dans une pièce ou plusieurs. (voir notre article). Il existe également la VMC double flux, qui expulse l’air en récupérant ses calories […]
[…] Enfin, si vous prévoyez un coin salle d’eau/salle de bains ou une cuisine : n’oubliez pas la ventilation pour éviter toute formation d’humidité ou de […]
[…] Les VMC fonctionnent sous forme de dépression par aspiration. L’air intérieur vicié est évacué à l’extérieur par les bouches d’aération. […]
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