Crédit d’impôt, prime à la conversion des chaudières…Chaque dispositif mis en place ces derniers temps encourage vers une consommation énergétique plus raisonnée. Changer sa vieille chaudière, d’accord, mais pour quelle autre solution ? Voici un tour d’horizon des possibilités à votre disposition.
Les chaudières basse température
Leur fonctionnement est basé sur une eau à température plus basse (40/60°C) qu’une chaudière standard (75/90°C). Les chaudières basse température consomment ainsi de l’ordre de 15 % d’énergie en moins. Avec un rendement de 90 %, elles apportent une ambiance thermique agréable. Cependant, elles ont tendance à être plus énergivores que les chaudières à condensation. De fait, elles sont vouées à disparaître peu à peu.
Les chaudières à condensation
Leur principe consiste à récupérer l’énergie en condensant la vapeur d’eau des gaz de combustion, au lieu de la laisser s’évacuer par les conduits. En passant à l’état liquide, la vapeur d’eau produit de la chaleur. Elles consomment ainsi de 20 à 30 % de moins que les chaudières standard. La chaudière gaz à condensation est éligible au crédit d’impôt d’une valeur de 30 % des dépenses liées à l’achat d’une nouvelle chaudière. Pour ce faire, le dispositif doit être à “haute performance énergétique”. Pour bénéficier du crédit d’impôt, son rendement saisonnier doit être supérieur ou égal à 90 %. Renseignez-vous donc sur les caractéristiques techniques avant tout achat ! D’autres aides financières peuvent vous soutenir dans votre projet, à savoir le chèque énergie ou prime énergie et les aides de l’ANAH (Agence nationale de l’habitat).
La fin des chaudières au fioul
Si vous souhaitez laisser votre vieille chaudière au fioul derrière vous pour un autre système plus performant et moins polluant, consultez les aides qui existent pour l’aide à la conversion. En plus du crédit d’impôt de 30 % pour l’installation d’un nouveau système (autre qu’une chaudière au fioul), vous pouvez bénéficier d’un autre crédit d’impôt de 50 % pour la dépose d’une cuve à fioul. Par ailleurs, la prime « Coup de pouce économies d’énergie » prolongée jusqu’en 2020 est attribuée en fonction des revenus du foyer, notamment quand vous faites le choix des énergies renouvelables pour remplacer votre chaudière au fioul.
Les chaudières électriques
Pratiques, elles s’intègrent partout (même dans un placard) et ne nécessitent aucune évacuation. Une version ionique, fonctionne avec un champ électrique entre les électrodes qui augmente la température de l’eau, pour produire quasi instantanément la chaleur souhaitée dans le système de chauffage central. Une solution adaptée pour les petites surfaces.
Les chaudières au bois
Le bois reste une des énergies renouvelables les moins chères et à bon rendement énergétique. Il existe plusieurs types de chaudières à bois :
- chaudière bois bûche, avec plusieurs technologies (classique, inversée ou à tirage forcé), elle nécessite une gestion manuelle du bois.
- chaudière à granulés ou pellets. Son principal avantage réside dans la gestion automatisée de son alimentation via une réserve reliée au foyer.
Attention toutefois au prix du bois qui s’envole ces dernières années ainsi qu’aux dégagements de particules fines particulièrement toxiques si l’étanchéité de la chaudière n’est pas correctement assurée.
La pompe à chaleur
Son fonctionnement est relativement simple : la pompe à chaleur capte les calories de l’air extérieur pour les restituer en chaleur dans le circuit de chauffage central à l’intérieur.
Intégrée à une installation de chauffage central existante (gaz ou fioul), on parle alors de pompe à chaleur en relève de chaudière. Bien plus chère qu’une chaudière traditionnelle, les économies d’énergie réalisées avec ce dispositif la rendent très vite rentable ! Par ailleurs, il n’est pas toujours utile de changer le circuit complet de votre système. Avec la pompe à chaleur, vous pourrez conserver son circuit de chauffage ainsi que les radiateurs. Ce système est éligible au crédit d’impôt.
Fonctionnement | Rendement | Économies | Entretien | Éligibilité au CITE (crédit d’impôts) | |
Chaudière basse température | Eau à température plus basse (40/60°C) | 90 % | 15 % d’énergie en moins | Entretien annuel | NON |
Chaudière à condensation | Récupérer l’énergie en condensant la vapeur d’eau des gaz de combustion | Jusqu’à 110 % | 20 à 30 % de moins que les chaudières standard | Entretien annuel | OUI (pour un rendement égal ou supérieur à 90 %) |
Chaudière électrique | Résistances électriques ou principe de l’électrolyse | Proche de 100 % | 15% (pour les modèles à basse température) | Conseillé (mais non obligatoire) | NON |
Chaudière au bois | Rechargement du combustible manuel ou automatique grâce à un stockage | Jusqu’à 90 % | jusqu’à 30% | Tous les deux ans | OUI |
Pompe à chaleur | Capte les calories de l’air extérieur pour les restituer en chaleur dans le circuit de chauffage central | En fonction du COP (coefficient de performance) | Plus le COP est élevé, plus la consommation d’énergie est faible | Entretien annuel | OUI |
[À noter] Un point important avant de vous engager dans cet investissement : assurez-vous que votre isolation et vos menuiseries ont une bonne efficacité énergétique. Car si votre maison est une passoire thermique, vous n’atteindrez pas les économies escomptées avec votre nouvelle installation.
[Conseil du pro] Lors d’une rénovation énergétique, vous pouvez vous tourner vers des solutions deux en un. Pour réaliser des économies d’énergie, choisissez un système qui produira chauffage et eau chaude en même temps, fonctionnant grâce aux énergies renouvelables. Vous pourrez aisément calculer les économies réalisées sur le long terme.
Article mis à jour par C. Esneault en février 2019