Aujourd’hui, compte tenu des prix des terrains et de l’immobilier, beaucoup s’interrogent sur l’opportunité de déménager. Quand les situations professionnelles, personnelles et environnementales le permettent, il est parfois plus opportun de rester pour agrandir sa maison.
Pour y parvenir, il existe une multitude de possibilités, dont voici quelques exemples. N’hésitez pas à partager vos expériences en commentaires.
Mais avant de faire ce tour d’horizon, voyons quelles peuvent être les contraintes à se lancer dans ce genre de projet.
Les contraintes ?
La surface
En règle générale, si votre agrandissement ne dépasse pas 20 m², une simple déclaration de travaux est suffisante. Sous certaines conditions (se renseigner auprès de votre collectivité locale) il peut être étendu à 40m². Dans les autres cas, il vous faudra déposer une demande de permis de construire. Il est donc nécessaire de déterminer quelle sera la surface créée avec grâce à votre agrandissement.
L’environnement
Pour agrandir une maison, il est obligatoire de respecter des distances minimales avec les voisins. L’article R111-18 du code de l’urbanisme précise que la construction doit se situer à une distance correspondant à la moitié de sa hauteur à partir de la limite séparant les deux terrains. Par exemple, une extension de 7 mètres de haut doit être bâtie à au moins 3,5 m de votre clôture. Une distance minimale de 3 mètres est toutefois souvent imposée, quelle que soit la hauteur de la construction.
En outre, votre agrandissement ne doit pas couper l’accès à la voie publique à l’un de vos voisins, celui-ci serait en droit de réclamer une servitude de passage.
Le terrain
Si vous réalisez une construction en dur, renseignez-vous sur la présence dans le sous-sol d’une nappe phréatique, de galeries souterraines et de l’origine du terrain (marécages). Vous pourrez ainsi orienter votre type de support vers différents procédés de fabrication (dalle / pilotis, etc.). Autres points à vérifier, les risques d’inondation ou l’exposition du terrain aux vents et au soleil (pour les apports en hiver). Enfin, la végétalisation existante peut être un frein plus facilement contournable mais souvent négociable (avec les voisins?).
Quelle que soit votre situation, consultez au préalable le service urbanisme de votre collectivité (mairie, communauté de communes).
Quelle est la nature de l’extension ?
Réaliser une extension induit un changement d’équilibre visuel. S’inscrire dans la continuité ou, au contraire, en rupture avec l’ouvrage existant est une affaire de conviction personnelle.
L’extension pour l’ajout d’une pièce
Le cas le plus usuel est l’extension pour annexer un salon, une cuisine, une chambre ou la salle de bains. La création d’une pièce attenante peut se faire de nombreuses façons :
- en construisant en dur (parpaing, brique, pierre) : il faudra prévoir une dalle et peut-être modifier la toiture (charpente, gouttières, …) ;
- par l’installation d’une véranda (pvc, alu, bois ou métal). Maintenant bien isolées, c’est une solution simple, évitant des travaux trop lourds,
- par l’ajout d’un module accolé sous forme d’extension bois (ossature bardée de bois). La légèreté de la structure ne nécessite pas forcément l’installation d’une dalle (sur pilotis, lambourde et plancher) ;
- par la surélévation du toit : une opération complexe et technique qui demande des compétences spécifiques (notamment de calcul des charges).
L’extension pour agrandir significativement la surface
Plus l’ajout est important, plus il s’impose, et plus la latitude est grande en termes de création. On profite alors souvent de l’occasion pour reprendre l’intégralité d’une façade. Pour ces agrandissements, qui nécessitent un permis de construire, il vous faudra faire appel à des sociétés spécialisées, ou, mieux encore, à un architecte pour une extension qui vous préconisera soit :
- une structure portante métallique intégrant de grandes surfaces vitrées. Une solution relativement légère aux multiples possibilités.
- une extension par ossature bois et bardage. Une solution de plus en plus courante, qui présente l’avantage de sa préfabrication et la facilité de montage (sans déchet et besoin de peu d’accès)
- une extension en murs béton préfabriqués présente l’intérêt d’un montage rapide, mais nécessite à la fois de l’espace pour manœuvrer et un terrain stable.
- une extension en béton cellulaire ou brique monomur. Ces matériaux à bonnes performances thermiques demandent toutefois plus de temps à la construction que la plupart des autres solutions.
Pour chacune de ces techniques, il existe autant de possibilités d’aménagements que votre imagination et celle de votre prestataire le permettent.
Le genre d’extension à éviter pour des problèmes de sécurité , d’étanchéité et d’isolation phonique !
Source : http://cheezburger.com
[Conseil du pro] Il est tout de même recommandé de faire appel à des professionnels expérimentés dans ce type de réalisation pour anticiper tout problème de conception et éventuellement des déboires juridiques.
À éviter : vous lancer dans ce type de projet sans avoir au préalable pris des informations sur la réglementation en matière d’urbanisme. Il n’est pas rare de se retrouver à détruire son ouvrage parce qu’on n’a pas respecté les règles (locales, nationales) en vigueur.
Article rédigé par Pascal F. en décembre 2012 et mis à jour en août 2018.
5 Responses
De bonnes informations, je réfléchissais justement à faire un extension chez moi et j’étais à la recherche d’informations pratiques sur Internet.
Je suis d’accord, merci pour le partage d’infos, très bien expliqué.
Je cherche moi aussi à agrandir ma maison car malheureusement je n’ai pas les moyens de déménager. Il y a de bonnes idées ici même si le van comme extension c’est un peu trop original pour moi.
[…] qui prolongent la maison vers le jardin (terrasse couverte ou non, balcon, …) et les projets d’extension ou d’aménagement de […]
[…] d’un sous-sol est soumis aux règles d’urbanisme, comme tout espace (extension, garage) dont la destination finale est l’habitation. Si vous êtes en copropriété, vous devez […]